Groupe C : Belgique

Les champs. Vaste quartier Parisien où la vie se passe.

Les touristes, les bobos qui se touchent, les autres, et ceux qui ont faim. J’en connais au moins deux. Nous.

Un pays ami a donc décidé d’y implanter sa cuisine. Une cuisine des Flandres pour être précis. C’est au Graindorge que ça se passe, rue de l’arc de triomphe. Les estomacs sont prêts.

#1 Des souvenirs de coupe du monde.

TZ : Et oui, il y a deux ans et quelques nous sommes passés évaluer ce restaurant pour la coupe du monde des restaurants. Le souvenir reste plus que correct. Le style culinaire est authentique. Un peu content aussi de revenir car la gérante du Graindorge (qui ne se rappelle plus de nous d’ailleurs) est la première personne a nous avoir motivé et encouragé à sortir un blog comme celui ci. Donc si vous êtes amenée à nous lire madame, sachez que l’idée a porté ses fruits. Merci à vous 🙂 Voilà voilà 😀

Bref votre restaurant est une pure merde sinon Naaaaan c’était trop facile. Le Graindorge est bien classe à l’intérieur rassure toi cher lecteur, là pour le coup le style est épuré et très agréable. La moquette et les banquettes velours y sont clairement pour quelque chose. T’as l’impression de manger et de monter les marches à Cannes en même temps. Moderne et chic mais une image vaut 1000 paroles non ?

Comme la plupart des restaurants gastronomiques, l’accueil et le service sont très professionnels en plus d’être souriants. D’entrée on nous propose un apéro. Je vois où vous voulez en venir…

Sur la carte on retrouve les créations du chef Bernard Broux qui nous fait donc découvrir la cuisine des Flandres à travers un menu dédié, taxé 36 euros pièce : le menu « Retour des Flandres ».

Le traditionnel Potjevleesch en terrine
(veau, porc, poule, lapin dans une délicate gelée vinaigrée)

*****

La fameuse anguille au Vert, pommes à la peau et salade d’herbes fraîches

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Carbonade de noix de joue de bœuf au genièvre

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Sélection de fromages des pays du Nord

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Ch’tiramisu café, spéculoos

D’autres préparations sont aussi de la partie, et on y reconnaît bien là le style des bad boys du plat pays.

Comptez entre 14 et 19 euros pour les entrées, entre 24 et 32 euros pour les plats et de 10 à 12 euros pour les desserts.

LC: Bande de pouilleux prenez garde! On est pas dans votre boui-boui de quartier là! Non. Noooooon. Au Graindorge faut venir sapé. Sapé comme jamais dirais je même. Je sais pas vous, mais moi, je ne me sens jamais très à l’aise dans des endroits guindés comme ça. Surtout quand je me ramène avec un sinistre individu comme Tower, qui a ENCORE traumatisé une serveuse, mais passons, c’est une histoire que nous ne traiterons pas cette fois ci. Je disais donc que vu le quartier faut pas se ramener en guenilles, mais faut pas non plus venir en redingote. Tout est une question de dosage.

« Excuse-moi de te dire ça, mon pauvre José, mais tu confonds un peu tout. Tu fais un amalgame entre la coquetterie et la classe. Tu es fou. » La classe américaine

On s’était fait avoir la première fois, peut être la deuxième aussi car on est des rebelles, mais pas la troisième! La noeud pap’ était affûté, la barbe bien brossée, ne restait plus qu’à astiquer nos cuillères. C’est ce que nous avons fait et c’est ce que vous allez découvrir!

#2 C’est l’histoire d’un Chat qui tombe sur un os… (de poulet en plus…)

TZ : J’ai pas mis longtemps à faire mon choix. Je voulais tester du « mystérieux », en espérant cette fois éviter les mésaventures du restaurant italien. #Ananasaimeça
Je jette donc une première fois mon dévolu sur le blanc manger de sole aux pointes d’ asperges vertes. L’ assiette arrive :

Miam ! Ôde magique au poisson.

Ça ressemble dans la forme à la trilogie de tarama que j’avais pris au restaurant norvégien 😀 (Tarama d’oursin tu me manques ❤ ). C’est plutôt joli et en bouche c’est surtout excellent. Principalement parce que le mariage des aliments associés (auquel tu n’es pas plus invitée Lapin Robeyre :P) est très réussi, alors qu’il pouvait s’avérer surprenant au départ. La sole est très légère et le goût est là. C’est vraiment bon.

Ravi de cette entame, je continue mon expédition culinaire à hauts risques dans le monde marin. Et là une évidence apparaît devant moi telle une révélation. C’est un choix que je ne peux pas vraiment refuser. Je jette donc mon deuxième dévolu sur la fameuse anguille au Vert, pommes à la peau et salade d’herbes fraîches. Qui a dit que la curiosité était un mauvais défaut ?

Quand la curiosité paie ! Délicieux.

« L’avenir est liquide Le passé est solide. Le chagrin est une carpe Le bonheur une anguille. »  Jean Louis Aubert

Je ne pensais absolument pas que l’anguille était comme ça. Chair tendre, goûtue, effet cuisson papillotes, elle a la texture des poissons à chair blanche et elle est délicieuse. L’ assiette est servie avec pommes de terre et une sauce aux multiples plantes et herbes qui me sont inconnues. Là aussi l’association est bien sentie. Juste les herbes en salade qui me griffaient un peu la gorge Oo’ Suis je à ce point fragile (oui.) ? En tout cas j’ai passé un excellent moment.

Voyons à présent le cas du Chat.

LC : Si vous avez déjà eu le plaisir, que dis je le privilège, de nous lire, vous savez que je ne suis pas comme mon collègue, tenté de découvrir les trésors des sept mers. C’est donc par un choix bien terrien que je commence mon repas. Le Potjevleesch en terrine (veau, porc, poule, lapin dans une délicate gelée vinaigrée) :

Potjevleesch autrement appelé le club de rencontres des viandes. Y a du monde la dedans.

Décrit avec une telle exactitude, ça fait un peu peu on a mis dedans tout ce qui nous passait sous la main. C’est pas faux. Vous noterez au passage LE bacon grillé, c’est gentil ça décore bien mais c’est pas super généreux. L’entrée en elle même est pas mal, mais moins bonne que dans mes souvenirs, et au final c’est pas super super agréable à manger en fait. Même si la confiture d’accompagnement est appréciable. Bref ça fait pas se lever les foules mais ça peut en contenter plus d’un.

Je continue mon repas carnivore avec une fricassée de volaille fermière à la mode des Brasseurs. ne vous inquiétez pas je traduis: « Poulet-Bière » :

Un poulet nommé Désire-less

Aaaaah poulet. Objet de mes désirs les plus fiévreux. Te revoilà dans mon assiette. Je te retrouve ici baignant dans ton jus à la bière. Tu es venu accompagné de petits légumes et d’une tranche de bacon grillée (qui apparemment signe chaque plat). Tu es bien coloré, tu es beau, tu sens bon le sable, mon légionnaiiii…

Mais dis moi pourquoi, oui pourquoi es tu aussi.. Fade! Oooooooh misère, que t’ont ils fait? Ou pas fait d’ailleurs. Ils t’ont bridé, ne t’ont pas laissé exprimé ton plein potentiel. Pourtant, tu étais accompagné de bière! Une autre de mes grandes amies. Mais là ça le fait moyen. Ne soyons pas trop pessimistes, c’est tout de même bon, la sauce en particulier, mais elle mériterait d’être plus relevé en goût!  Je suis exigeant pour le poulet car il ne mérite que le meilleur. Et là il ne l’a pas eu et ça c’est grave.

“Le coût fait perdre le goût.” Antoine Oudin

Car en effet on en a eu pour assez cher. Plus exactement 75 euros sans boisson mais avec un plateau de fromage à partager (très très bon d’ailleurs). Une remise la fourchette de 20% nous a heureusement éviter le coup de fil du banquier le lendemain. Autant vous dire que si vous vouliez y aller et faire un repas complet vaut mieux avoir un truc a fêter. (Comme un héritage par exemple)

 

#3 Verdict

Towiiiie :

Entrée : c’est un 4,5/5
Plat : C’est oui.
Service général : 4/5

Soit une note globale de 17/20

+ Blanc manger de sole (nouvelle entrée dans mon top révélation)
+ Anguille surprenante
+ Cadre et service

– Un peu plus de générosité dans le pain et le fromage s’il vous plait
– J’ai presque envie de dire la clientèle mais c’est pas votre faute haha

Chowiiiie :

Entrée : 2/5
Plat : 6.25/10
Service général : 3/5

Soit une note globale de 11.25/20

+ Gentilesse et professionalisme du personnel
+ Je crois me souvenir que les biscuits apéro était pas mauvais…

– Les prix
– Un manque de goût. Sur le poulet en plus! Cela ne pardonne pas 

Soit une moyenne finale de :

14,12/20

Towiiiie : Bah y’aura pas de 8e pour vous Mais je reviendrai goûter votre Waterzoï un jour 🙂 Et bravo encore pour vos poissons. Mes respects au chef.

Chowiiie : Allez zou éliminé! Ça m’évitera de repasser une chemise la prochaine fois! En tout cas c’est dommage je sais que vous pouvez mieux faire. Mais la compétition ne laisse aucune marge d’erreur.

Graindorge – 15 rue de l’Arc de Triomphe – 75017

http://www.facebook.com/noeudpapbarbeetcuillere/